La Seconde Guerre mondiale au cinéma
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Après la projection, le 23 avril dernier au cinéma le Grenier à sel de Trappes, de To be or not to be d’Ernst Lubitsch (1942), les élèves de 2de5 et 2de8 vont travailler sur le thème de la Seconde Guerre mondiale au cinéma.
Le mardi 28 mai, les 2de 8 ont assisté à un conférence d’Hélène Frappat, écrivaine, traductrice et critique de cinéma, sur le thème "Cinéma et résistance : un film peut-il tuer Hitler ? "
Le Dictateur et To Be or Not to Be sont sortis en salle pendant la Seconde guerre mondiale. Chaplin et Lubitsch ont utilisé le pouvoir subversif de leurs comédies afin d’alerter le monde du danger nazi. Ils cherchèrent ainsi à contribuer au basculement de l’opinion américaine, qui va passer de l’indifférence, voire de l’hostilité à l’entrée en guerre des États-Unis, à une prise de conscience de la menace que représentait Hitler et sa politique. Se pose alors la question de la relation entre vérité et mensonge
au cinéma : comment un acteur peut-il incarner un tel personnage ? Quelle est la fonction du cinéma par rapport aux autres arts face aux tragédies de l’Histoire (témoignage, lutte, opposition, propagande) ? L’analyse de la démarche « héroïque » de ces réalisateurs – provoquer en duel le nazisme au moyen du burlesque – sera l’occasion d’ouvrir l’intervention aux questions plus générales de la représentation de la Shoah et du traitement cinématographique d’Hitler. Des extraits des films suivants pourront être proposés pendant l’intervention : Man Hunt (Fritz Lang), La vie est belle (Roberto Benigni), La liste de Schindler (Steven Spielberg), Le pianiste (Roman Polanski), La chute (Oliver Hirschbiegel), Inglorious Basterds (Quentin Tarantino).
Le jeudi 30 mai, les 2de 5 vont assister à un conférence d’Amélie Dubois
, critique, enseignante en cinéma et rédactrice de documents pédagogiques, sur le thème "Comédies guerrières"
Des événements tels que la Seconde guerre mondiale sont si terribles que l’on imagine mal qu’ils puissent être présentés autrement que dans la gravité. Certaines comédies, a priori purs moments de détente, se permettent pourtant de s’emparer
de tels sujets. Dès lors, comment le rire s’accommode-t-il d’un contexte lourdement
dramatique ? Dans To Be or Not to Be, par exemple,le nazisme est renvoyé au
grotesque comme un reflet de l’horreur tournée en dérision. Sur la base d’extraits, nous verrons comment des réalisateurs tels que Lubitsch composent avec les tragédies de l’Histoire en faisant du rire une arme. Des extraits des films suivants
pourront être proposés pendant l’intervention : Le dictateur (Charlie Chaplin), Inglorious Basterds (Quentin Tarantino), Rien que pour vos cheveux (Dennis Dugan), Docteur Folamour (Stanley Kubrick), M*A*S*H* (Robert Altman), Top Secret (Jim Abrahams, David Zucker, Jerry Zucker), La grande vadrouille (Gérard Oury), What Did You Do in the War Daddy (Blake Edwards), Duck Soup (Leo McCarey), Intervention divine (Elie Suleiman), Buster s’en va-t-en guerre (Buster Keaton), Tonnerre sous les Tropiques (Ben Stiller), La vie est belle (Roberto Benigni).