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Faire oeuvre, par YANA BARBIER, GWENDOLINE CORREIA

Le sujet "Faire oeuvre" est le premier sujet de l’année donné aux Terminales en Arts plastiques depuis deux ans.
Les objectifs de ce travail étaient que les élèves amorcent une définition personnelle de l’artistique et qu’ils donnent forme à cette définition.
Leurs réalisations a donné lieu à une exposition collective en novembre 2015 dans la Galerie du lycée.

Vue de l’exposition, novembre 2015
Vue de l’exposition, novembre 2015

Vous trouverez ci-après les textes de 2 élèves de terminales, la photographie de leur travail ainsi que celles d’étapes de recherches.


Barbier Y. octobre 2015

"Une œuvre d’art est une branche de la définition de la liberté. Elle incarne le choix, une opinion, une idée qui prend forme, qui prend vie sous ce nom, « œuvre d’art ». C’est un objet immobile qui pourtant renferme une émotion, inspire un ou plusieurs sentiments . C’est subjectif. C’est tout d’abord une représentation personnelle pour l’auteur et, pour le spectateur, qui l’interpréter. Une œuvre s’art peut représenter une certaine idée de la beauté, ou avoir une signification plus complexe mais le tout reste un travail, une création qui vise pour l’artiste à s’exprimer et pour le spectateur à ressentir quelque chose. Le médium est un vecteur entre l’artiste et son publique.
Selon moi, une œuvre d’art est quelque chose de façonné par l’homme, qui part d’une banalité et devient œuvre unique, mise en lumière grâce à de la créativité, de l’originalité. En tout cas, il faut y prendre plaisir et pouvoir s’exprimer.

Barbier Y. octobre 2015

Outre la liberté d’expression, l’affirmation d’une opinion, une œuvre d’art est une traduction de l’esprit et est un moyen de partage. Une œuvre d’art apporte aussi satisfaction et peut servir à se distinguer. On donne une apparence, un volume à une pensée jusque la seulement image intouchable. C’est un moyen de rendre l’éphémère durable.

Ma définition de l’artistique en général, est une création qui me tiens à cœur. L’artistique demande de la réflexion, de la recherche, de donner naissance à une chose que je peux du moins personnellement, nommer œuvre. L’artistique pour moi, c’est déverser ses idées sur papier et donc en même temps, se dépenser physiquement. Il faut transmettre une émotion. J’aime avoir la capacité de faire passer quelque chose d’inexistant physiquement, mes sentiments, à un médium réel et palpable. La recherche est très importante pour moi. Je ne cherche pas à trouver de la beauté sur ma planche préparatoire, au contraire, le plus bordélique c’est, le plus j’aurais l’impression d’aboutir à quelque chose. Je veux rendre ce qu’il y a d’immobile vivant en quelque sorte. C’est pour ca que je favorise la photographie et dans ce cas-ci, pour un portrait, je fais usage d’un modèle en chair et vivant. Je peux capturer un instant dans un cliché et faire d’un visage l’histoire d’une vie. Je trouve aussi que la photographie est le meilleur moyen de représenter la réalité. Le modèle est une adolescente et représente donc la jeunesse, ce qui es un choix intentionnel. Je préfère le réalisme car moi personnellement peut mieux m’y identifier et je pense que le spectateur aussi.

Barbier Y. octobre 2015

Ma planche préparatoire a été crée d’un seul jet. La diversité des matériaux est intentionnelle. Au quotidien, on utilise un grand nombre de matériaux différents et comme je ne cherche pas à faire une fiction, je garde ce cadre familier. L’artistique pour moi, c’est comme une libération, alors il faut que je me dépense, rester assise et esquisser sagement n’est pas ma tasse de thé, il faut de la passion dans le geste. C’est un maitrisé/libre, la spontanéité compte beaucoup. Sur cette planche préparatoire, je n’ai rien effacer. Les éléments ont été placé à l’arrache et ce qui me déplaisait a été recouvert ou détourné, comme le cadre en scotch grossier qui apparaît sur ma planche. Il encadre un cheval au galop tracé grâce à des cercles pour me donner le placement de ces membres. Le cheval est dessiner au stylo bic et donc en mouvement. J’avais penser à ensuite rattacher les tresses à la crinière et son postérieur qui créerais la joue du portrait. Je voulais au départ vraiment me focaliser sur l’idée de mouvement, d’avancée, de temps qui passe. La jeunesse se cherche. On voyait bien aussi la rapidité du geste et sa maitrise aussi car j’avais une délimitation à respecter par le cadre. Cette encadrement à proprement parler aurait pu montrer une envie de stabilité malgré toute cette agitation que je pense, on pouvais voir sur l’ensemble de ma planche préparatoire. J’ai d’ailleurs choisi de faire le cadre en scotch beige car c’est un adhésif et avec le temps il se décolle et ce n’est pas un matériau intemporel. Je fais des expériences, comme les essais à la bombe argenté sur le bas. Les superpositions des couleurs au niveau de l’oeil aussi, ou je recherchais une profondeur optimale et quelque chose qui fasse ressortir ce dernier. Le regard et l’oeil sont très important chez moi, je crois fermement au fait que les yeux sont le miroir de l’âme et que si le visage est stoïque, la pupille laisse toujours transparaître une émotion. J’aime venir cassé les plans et bafoué mon propre dessin. Je n’aime pas le conventionnel alors ici je n’ai pas hésiter à vulgairement étaler de la peinture avec mes doigts. J’applique les couleurs selon mon envie, je le redit, il faut que ce que je fasse me plaise et me permette de m’amuser. J’aboutis a un mal-fait/bien-fait. Au final je sais ce que je veux mais je m’autorise tout essai pour développer ou modifié le croquis. C’est comme un jeux, ma planche préparatoire un peu comme un puzzle ou je place les éléments au fur et à mesure selon le besoin. Le coton est apparu en dernier recours, je cherchais à relier deux choses entre elles et il me fallait quelque chose de rond. De plus, il symbolisait une idée d’impureté à effacer ou un comme l’outil pour faire tomber le masque que peut être le maquillage. On se révèle, la jeunesse commet des erreurs, il ne faut pas avoir peur de les montrer. Cela signifiait aussi la possibilité d’effacer justement, de recommencer, de changement. J’ai fait comme un collage, chose que j’aime beaucoup, le caché et le dévoilé. Enfin les tresses sont comme un rideau, en tout cas une partie que l’on peut déplacer, comme des vrais cheveux et ils ont placés devant le visage, ce qui implique de relevé ou pousser pour correctement voir le tout. En-dessous de certaines, j’ai peint à l’encre coloré deux tresses avec un mélange de vert et bleu, que j’ai repassé légèrement avec une craie bordeaux. La diversité coloré que l’on peut voir sur ma planche de recherche est aussi pour moi synonyme d’expériences, de fête, de découvertes, d’ouverture d’esprit, de prise en compte de différents paysages. Je réfléchis en couleur. J’aime joué avec la matière et c’est pour ça qu’on peut en voir pas mal en tout cas sur la planche préparatoire (craie grasse, encre coloré, stylo bic, crayon HB, bombe argenté, papier alu, scotch beige, marqueur noir, cheveux de poupées, fil de laine, peinture acrylique, stabilo, coton démaquillant), je tombe presque dans l’excès. En tout cas, on peut dire que je désacralise l’oeuvre. J’ai même collé des bouts de feuille grand carreaux ou j’ai écrit des annotations descriptives sur la planche, en plein milieu de l’oeuvre. J’ai réaliser deux autres planches préparatoire suivant celle-ci. Une sur un bout papier à tapisser les murs, déchirer vulgairement. En un jet et très « vite fait », j’ai redessiner le visage que j’étudie à la craie grasse noir, par dessus j’ai étaler de l’encre rosé et des touches de peinture acrylique rouge étalé au doigt. J’ai eu un effet de matière géniale en faisant ressortir le matériau qui me sert de support. Accolé au premier demi-visage, j’ai refait la même chose mais sur du papier nappe blanc avec quelques motifs. Les tresses précédemment dessiner à la craie grasse, était cette fois ci faites de bandes de papier journal colmatés pour leur donner du relief. J’avais utilisé ces branches sur un volume précédent et elles étaient donc peintes en bleu. J’ai donc grossièrement redessiner par-dessus à la craie grasse et fait un mélange de noir, brun et jaune pour retrouver la couleur des tresses de ma planche préparatoire original. L’oeil a été dessiner à l’encre noir et totalement disproportionné. A coté de ça, j’ai refais des traces rouges vives. J’aime beaucoup utilisé cette couleur qui me rappel la passion, la force, les émotions fortes comme ma colère mais aussi le sang, le crépuscule et la luxure. J’ai déchirer le papier à nappe au niveau de la pupille pour créer un effet de profondeur et le papier en général a été chiffonner exprès pour du relief. Entre temps j’ai réaliser toutes les photos nécessaires à mon travail.

Barbier Y. octobre 2015

La dernière planche préparatoire était plus aboutie dans le dessin et je m’approchais déjà plus du portrait en soi, j’essayais de copier une photographie que j’avais réaliser pour décider de laquelle ou lesquelles prendre. De même j’ai fais un mélange du même visage mais vue de différents angles. J’ai aussi réfléchi à la possibilité d’avoir une œuvre finale en noir et blanc et j’ai donc seulement utilisé un crayon HB et un stylo bic noir. Puis sur la partie droite de la planche, sur le portrait de profil, j’ai testé quelques couleurs, notamment de reproduire le vert des yeux à l’encre et les deux traits rouges à l’origine qui figurent sur la toute première planche préparatoire. Cette fois-ci, ils étaient en orange.
Pour résumer, j’ai effectuer deux planches préparatoires, les photographies nécessaires, puis une dernière planche préparatoire pour connaître ma préférence sur le placement du modèle dans la photographie finale et combien de photos j’allais en fait utilisées.
Pour l’oeuvre finale, je me suis principalement référé à ma première planche préparatoire. Je me suis donc décidé sur un gros plan de face avec comme point fort l’oeil gauche. Le portrait est immobile est pris le jour avec une lumière naturelle. Il n’y a a pas vraiment de profondeur de champ, le visage prend toute le cadre du portrait. La photo est coupé au milieu du nez, juste avant la naissance des cheveux, sur les cheveux et enfin juste avant la fin du menton. C’est donc un format rectangulaire. Le portrait est net dans l’ensemble avec des détails floutés grâce au zoom de l’appareil photo. Je me suis focaliser sur la peau et l’oeil, et il y a un peu de flou sur les côtés. Certaines tresses sont très nettes alors que d’autres floues, ce qu’il fait ressortir les unes et encadre bien l’oeil en renforçant le centre de l’image. La composition est majoritairement verticale, de par les tresses et les coulures colorées. Il y a des nuances de courbes par la forme en amande de l’oeil, la bouche et les croisillons des tresses. La photo de base n’est pas retouché du tout. C’était mon intention de retoucher le portrait avec photoshop au départ mais au moment de l’impression, je n’avais pas la version photoshoppé sur moi alors je me suis servi de l’originale. La photo imprimée est un grand format (50x80cm) et était encadré en blanc. La photo étirée au tirage, les couleurs étaient un peu plus fade que sur le cliché mais toujours nettes. J’ai décidé de faire de mon médium la photographie car j’ai une prédilection pour et tout simplement parce que j’avais envie de travailler avec ce procédé. Le cadrage n’est pas ce qui m’intéresse spécifiquement pour autant.
J’ai fais une impression couleur et j’ai retouché rapidement avec de la peinture acrylique pour donner de la matière, plut absente jusqu’ici sur l’oeuvre finale, en comparaison avec la planche préparatoire. J’ai beaucoup travaillé l’oeil, il me fallait du réalisme et c’est vraiment sur ce point que le regard du spectateur doit s’attarder. J’ai rapidement travaillé les sourcils et deux-trois touches sur la bouche, pour renforcer une ombre ou faire ressortir une partie précise. J’ai accentuée l’ombre en dessous de l’oeil et renforcé la couleur rosé avec du maquillage propre. En plus des retouches à la peinture et l’encre coloré très diluée, le flou des tresses donnait l’impression que toute l’image était en fait une peinture. Encore une fois, ce sont des traits verticaux bien que pas droits mais les coulures restent des lignes de forces dans cette photographie. Les ombres sont légères et majoritairement autour du visage ce qui crée un vignettage et renforce encore une fois le point fort qu’es l’oeil et principalement la joue. De l’oeil à la fin du tirage, j’ai fait coulé divers lignes d’encres de couleurs diverses qui donne l’idée de larmes, image très clichée. C’est pourquoi j’ai fait d’autres coulures notamment sur les tresses et le nez mais on a toujours cette forte impression de tristesse, ce qui n’étais pas mon intention. Heureusement, les couleurs amoindrissent un peu cette effet dramatique. Le modèle n’affiche pas d’expression en particulier et l’oeil retouché perd de sa capacité à transmettre des émotions non-dites mais je trouve que c’est en fait un atout. Par exemple, pour décrire cette image, je me suis assise à même le sol, la photo accrochée au mur juste au dessus de ma tête, de sorte que je pouvais fixer l’oeil en contre-plongé. Le sentiment que j’ai ressenti est actuellement de la douceur, et un désir de partage, qui es ce que je recherchais puisque je veux donner l’illusion d’une vie dans un portrait. A défaut d’avoir intégrer plusieurs éléments fondateurs de ma planche préparatoire comme le coton démaquillant, le cadre et le cheval, l’écoulement de l’encre donner cette impression de mouvement, bien que plus lente, qui nous ramène à quelque chose de plus terre à terre, bien que toutes ces couleurs me donne une impression quelque peu féerique. J’ai d’ailleurs fait un mélange de couleur chaudes et froides sans raison particulière. A travers les années, nous avons probablement tous portés toutes les couleurs possibles et imaginables. Surtout les filles, tel que moi qui ne manquons pour la plupart pas de fantaisie. J’ai aussi abandonnée l’idée des deux traits rouges, que j’ai failli intégrer à l’image mais ça ne me convenait pas.
J’ai modifié la disposition des éléments précédemment présents sur ma planche préparatoire. Le coton de forme bien ronde et délimité est devenu le nuage duveteux qui recouvre le front du modèle et certains endroits des cheveux. Le coton est collé sur du papier calque déchiré à la main pour donner cet effet libre. Le coton est un matériaux doux et étirable, chose que j’ai faite mais, si on mouille ce matériau ou qu’on l’étire trop, il deviens mou et inutilisable ou s’effrite et s’effile jusqu’à morcellement. Ceci est indésirable car l’effilement par exemple amène presque à la disparition du coton. Je relie ce procédé à l’effacement d’un souvenir, d’une amitié qui se perd, d’un moment, un amour, un sentiment qu’on oubli progressivement au fil de sa vie. Je rappelle que je parle de la jeunesse et que nous vivons beaucoup de choses émotionnelles dont certaines que nous désirons effacer de notre mémoire, d’ou aussi l’emplacement du coton au niveau de la tête et du cerveau (approximativement). Comme dit précédemment, le coton est placé sur du papier calque, un papier opaque qui permet tout de même de voir clairement à travers. On ne le voit pas de l’extérieur mais si on soulève cette partie, on peut voir la totalité de la photographie et on remarque donc que ce calque sépare le modèle de ce nuage de coton. Le calque est comme une protection de l’individu du brouillard qu’es le coton et tout ce qu’il a amasser avec lui. En effet, accrocher au coton se trouve des confettis, des paillettes, un bout de bande cassette, des morceaux de papier alu et maché, des jets d’encres. C’est un fouillis, un « bordel », éparpillé sur le coton blanc et beige. Cela représente selon moi, la fête, la joie, l’abandon à la musique, danser, les débris, le brouillard, l’oubli et tout ceci me fait aussi penser au bazzar que peu devenir une chambre d’adolescent. C’est un entassement du défilé d’une vie, un rappel et une preuve d’effacement progressif qui marquent pourtant un temps précis (la bande de cassette qui capture un moment). Par exemple, je prend l’exemple de techno parade de 2015. En sortant de la nous étions tous barbouillés de couleurs, de confettis, et avions récoltés des débris dans les cheveux. Pour revenir sur la superposition de ces différents matériaux, le modèle est en quelque sorte protégé par le calque, qui est comme un film entre la personne même et la société qui l’entoure. La jeunesse est facilement influencée par son entourage et le comportement d’autrui. C’est aussi pour ça que le calque ne recouvre d’une petite partie de l’image et seulement celle de la tête, synonyme de raison. On réfléchi à ses actions qu’elles soient bien ou mal mais on veux tout de même vivre et expérimenter. On veux surtout tout voir de nos propres yeux, d’ou la focalisation sur l’oeil que je fait.

La thématique donc que j’ai choisi est la vie, la jeunesse, l’incompréhension aussi. Quand le spectateur observe mon œuvre, il ne comprendra pas forcément tout ce que je viens d’expliquer et verra certainement seulement le côté « beau » et créatif de la chose sans chercher d’explication, car les observateurs de cette œuvre vont être des élèves, qui ne sont pas la pour analyser mon travail mais juste l’apprécier visuellement ou pas. C’est aussi pour ça que la partie du cerveau est recouverte, on ne cherche pas à comprendre. La société nous formate à travers les pubs notamment à une idée du beau physique en oubliant tout ce qui est moral. Nous sommes dans une société de paraître, d’ou aussi l’utilisation de couleurs flashy. Outre le fait qu’elles attirent le regard, ce sont des couleurs que la jeunesse porte beaucoup.

Barbier Y. octobre 2015

J’ai parler d’incompréhension du fait aussi que la jeunesse ne comprenne pas tout et donc cherche des expériences à vivre qui prodiguent des émotions, d’ou l’accentuation des coulures qui peuvent être, d’un côté de la tristesse (chagrin d’amour, perte d’un être cher, blessure physique ou psychologique...) ou des larmes de joie. Enfin cette incompréhension, je la relève aussi par la typographie et l’écriture présente sur mon affiche, ce qui désacralise l’oeuvre mais la rend aussi plus accessible aux jeunes. Le portrait était tout d’abord encadré de blanc sur les quatre côtés de l’image mais j’ai décidé bien plus tard de découper les deux bandes verticales, pour garder les deux bandes blanches horizontales. Sur la bordure du haut est marqué « L’infini n’a que 6 lettres », de façon stylisée. J’ai aussi fait exprès qu’on est difficultés à déchiffrer ce que j’avais inscrit, pour justement que le spectateur s’attarde et doivent réfléchir au sens de ceci. Pour moi, cette citation fait référence aux rêves qui sont infinis au sens propre, intouchables mais qui ont tout de même une durée limitée dans le temps. De plus, on les oublis souvent. Sur la droite de l’image, j’ai inscrit en chinois « L’amour rend fou », qui suit la courbe d’une tresse, tout au long de l’image. Au milieu de ce serpent de mot j’ai écrit la même chose mais en français. Le fait est qu’il faut chercher pour le voir et se pose la question de la visibilité et la lisibilité. Ces inscriptions continues sur la bordure blanche du bas, écrit en différentes tailles et épaisseurs, par dessus les coulures colorés. Comme touche finale, j’ai ajouter en français plusieurs fois « L’amour rend fou ». Cette multiplication de la même phrase, je trouve, traduit parfaitement le sens des mots. C’est au spectateur d’avisé si c’est en bien ou en mal, ce qui se réfère aussi aux larmes. L’opinion que va se faire l’observateur et la signification qu’il va donner au tout lui est propre et je ne développerais donc pas cette partie. Je trouve que le fait d’avoir découper les deux bandes verticales donne à l’image une impression d’affiche de propagande.
Enfin, la problématique que je veux soulevé est « qu’est-ce qu’une œuvre d’art jeune ? »

Vue de l’exposition, novembre 2015

Pour l’exposition de mon œuvre, j’aimerais qu’elle soit accroché de façon à ce que le haut de la tête d’une personne moyenne arrive au niveau des petits traits d’encre horizontaux sur la joue du modèle de la photo, de sorte que le spectateur soit obligé de levé les yeux pour rencontrer le regard du personnage.

3 œuvres d’arts qui se rapprocheraient de mon travail :
 Photographie de Philippe Halsman : Salvador Dali, portrait, surrealisme, 1953
 Coulures de sang, Konny Steding, street art, paris
 Qi Baishi, peinture et calligraphie, Landscape with Blue Mountain, (94.3 x 61.7 cm), 1949
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Barbier Yana


Correia G., octobre 2015

"Ma définition de l’artistique est une activité spontanée sans contrôle, ni maitrise basé sur le hasard. L’œuvre doit être naturelle, spontanée et directe sans cherché une identification avec une représentation figurative quelconque. C’est le travail de la matière, de la touche et de la couleur, c’est la recherche du geste unique et un travail en toute liberté, sans aucune contrainte. L’œuvre devient une création spontanée qui fait appel à l’improvisation de l’artiste mais également à l’imagination du spectateur.

Après avoir définie ma vision de l’artistique, c’est naturellement que j’ai choisi de présenter une œuvre abstraite. L’abstrait est la libération de tout conditionnement extérieur. Mon œuvre est une création individuelle où j’ai cherché à développer des formes qui n’appartiennent qu’à moi-même. La peinture abstraite permet de libérer son imagination et sa créativité et déconnecter le spectateur du réel et de stimuler son imagination. L’abstrait n’imite pas le réel, ne cherche pas à représenter. Mais les formes que dessine l’artiste peuvent dépendre de l’état psychologique de celui-ci. Et devant une œuvre abstraite chacun a une interprétation et un ressenti différent.

Pour mon œuvre, j’ai choisi de travailler la peinture sur un support rigide (une planche en bois) en longueur, car ça me permet de jouer sur la couleur, la matière et la touche. J’ai disposé des morceaux de tissu froissé, plissé sur la planche pour former du relief et pour jouer avec la matière. A certain endroit, le tissu est fondu sous fondu sous la peinture et à d’autres, les plis du tissu sont visibles car j’ai renforcé le relief avec des contrastes. La planche n’est pas totalement recouverte de tissu, elle est également recouverte d’empâtement et de touche de peinture acrylique. Mon travail est de l’improvisation, j’ai disposé la peinture avec des gestes non-maitrisés pour créer des formes uniques. A certain endroit, la succession d’une forme qui devient de plus en plus petite forme de la profondeur. Il y a une multitude de formes différentes qui créée de la planéité, ou de l’ondulation ou bien elles renvoient un sentiment, une émotion particulière grâce à un travail de la matière différent mais également grâce au geste employé et à la couler utilisée.

Ma création stimule l’imagination car on peut imaginer une représentation à ces formes : la mer avec des formes ondulées et la gamme de bleu, ou du feu, des flammes avec un geste directe et la gamme de rouge et jaune. Mon travail peut être assimilé à une palette de couleur qui regroupe toutes les gammes de couleur. Certaines couleurs sont en harmonie les unes avec les autres créant une atmosphère particulière, comme la gamme des chaudes qui renvoie de la chaleur ou même une atmosphère pesante. Tandis que d’autres couleurs sont en opposition, les couleurs chaudes et les couleurs froides par exemple. Chaque gamme et couleur peut renvoyer à un sentiment, les couleurs froides au calme, à la tristesse.

La thématique de mon travail est le hasard, la spontanéité et l’improvisation. Mon travail ne fait pas appel à la maitrise ou au contrôle mais est composé d’un jeu de la matière et de la touche et d’une rechercher sur la couler et le geste. La question posée par mon travail est : Peut-on créer sans contrôle ?

Tout d’abord, mon projet était de travailler sur le tir et l’explosion de peinture (inspiré des œuvres de Nicki de Saint-Phalle) pour aborder le thème du hasard. Mais ensuite, j’ai décidé de jouer sur la matière et la touche en peinture car tout en abordant le thème du hasard, de la spontanéité et l’improvisation, la peinture me permettait de faire s’exprimer la matière et de m’exprimer également par le geste et la couleur. J’ai réalisé une œuvre abstraite car j’ai pu stimuler mon imagination et improviser sans contraintes de représentation figuratives ni contrôle. Pour finir, après des recherches sur ma planche préparatoire, j’ai disposé des morceaux de tissu froissé sur mon travail pour, encore une fois, jouer avec la matière et le relief.

Voici 3 œuvres d’arts qui se rapprochent de mon travail et qui m’ont inspiré pour celui-ci :
Number one de Jackson Pollock, 1949, 160x259cm (improvisation, all-over)
La grande vallée XIV de Joan Mitchell, 1983, huile sur toile, 280x600cm
Œuvres de Zao Wou Ki
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Correia Gwendoline


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